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Aux origines des croyances d’après Odon Vallet
Conjurer la mort, susciter la vie : aux réponses préhistoriques, les religions premières se focalisent sur les cultures des défunts, de la fécondité et de la nature. Ces premiers soucis de l’être humain forment une genèse du sacré.
Il existe autant de « systèmes chamaniques » animistes que de sociétés chamaniques animistes. Depuis le paléolithique, celles-ci se sont développées aussi bien en Afrique, en Australie, en Amérique du Nord, en Asie qu’au Moyen-Orient. Malgré la grande diversité de ses déclinaisons, le chamanisme-animisme se présente invariablement comme une religion de la nature. Mais peut-il aujourd’hui être considéré comme une survivance des pratiques protoreligieuses de l’homme préhistorique ?
Définition de l’animisme : ensemble de religions premières accordant aux forces de la nature (montagnes, rivières, animaux, arbres, etc.) des pouvoirs spirituels semblables ou supérieurs à ceux d’une âme humaine.
Une multitude culte, différents par leur expression mais ressemblants par leurs aspirations, auraient pu coexister aux époques préhistoriques. Les « religions premières », malgré leur diversité, auraient présenté quelques fortes analogies les distinguant profondément des religions ultérieures. Les faibles moyens de communication terrestres et maritimes rendent, en effet, improbable l’existence d’une foi unique sur la planète. Il en serait différemment si l’on croyait en une même révélation d’un seul Dieu à toute l’humanité depuis Adam et Eve ; une telle révélation n’est possible que selon l’idéologie créationniste et la lecture littérale de la Bible qui donne 5769 ans à la création du premier couple humain.
Faute d’adhésion à cette conviction, on ne peut se baser que sur des indices archéologiques puisque cette religion première concerne des sociétés sans écritures. On peut aussi se référer prudemment aux cultes animistes actuels pratiqués par des sociétés économiquement peu avancées, dont les modes de vie présentent certaines analogies avec l’époque préhistorique. Mais il faut se garder de croire à une survivance à l’identique de l’homme primitif.Dans son livre « chaman des temps modernes » Alberto Villoldo, psychologue en anthropologue, a étudié pendant 25 ans les pratiques de guérison auprès de chamans d’Amazonie et des Andes. Il nous éclaire sur l’historique des chamans incas.